Dolceacqua
En Italie, tout près de la frontière française et à quelques kilomètres au nord de Vintimille, se trouve le village de Dolceacqua dont la partie ancienne est une merveille.
D’abord le pont, dont l’élégance a séduit entre autres le peintre Claude Monet et auquel celui-ci a rendu hommage.
Et puis quand on pénètre l’ancien village par la porte située du côté de ce pont, c’est un choc. On a l’impression de subitement pénétrer l’intimité du yin, de plonger dans l’obscurité et la fraîcheur protectrice où se réfugie la vie. En avançant ensuite dans les ruelles, il faut lever les yeux pour apercevoir la lumière que les maisons dressées essaient d’atteindre, serrées les unes contre les autres, reliées par des arcs-boutants.
Ici ont été rassemblés des milliers de galets pour paver les ruelles et des milliers de pierres pour bâtir les maisons et tout est quasiment de la même couleur grise qui ajoute à la sensation de pénombre apaisante.
Du temps où il fallait se protéger des attaques ennemies, les villages étaient conçus comme des ensembles protecteurs autant que comme des lieux d’habitations. C’est ce qui a donné des villages comme Dolceacqua ou d’autres que l’on peut admirer dans les pays dont l’histoire remonte au moins au Moyen Age.
Aujourd’hui les lieux d’habitation portent une marque yang très nette (espace, luminosité, grandeur), tandis que le yin (pénombre, fraîcheur, recoins) est à rechercher dans des lieux qui lui sont spécialement dédiés comme les parcs ou les jardins.
L’architecture ne reviendra pas en arrière. Il est donc utile qu’existent encore des lieux témoins de notre histoire, tels que Dolceacqua et il est agréable que ces lieux offrent parfois un tel degré de beauté et d’émotion.
le pont
hommage à C.Monet qui a lui-même rendu hommage au pont
perspectives
lignes brisées
le château dominateur
reflet
des milliers de galets et des milliers de pierres
voûtes
arcs-boutants
à la recherche de la lumière